La Bourse distinction Luc Bélanger, remise annuellement dans le cadre du concours de bourses du CRC, a comme objectifs de valoriser l’implication et l’engagement sociétal des membres étudiants ainsi que leur détermination à poursuivre un parcours en recherche aux études graduées. Cette prestigieuse reconnaissance est un hommage au Dr Luc Bélanger, chercheur-bâtisseur passionné et engagé dans la recherche en oncologie à Québec. Cette bourse est rendue possible grâce aux Fonds de cancérologie de la Fondation de l’Université Laval.
Cette année, le CRC a décerné cette bourse à deux co-récipiendaires : Marie-Violaine Dubé Ponte et Aurélie Lacouture . Voici le portrait de ces deux étudiantes au parcours inspirant.
Marie-Violaine Dubé Ponte, étudiante au doctorat en sciences infirmières dans l'équipe de la professeure Geneviève Roch
C’est après une riche carrière de musicienne au sein de l’Orchestre symphonique de Québec que Marie-Violaine Dubé Ponte s’est réorientée vers le domaine clinique. Elle poursuit aujourd’hui le développement de ses expertises en recherche sur le cancer pour se consacrer à l’optimisation des soins offerts aux enfants vivant avec le cancer et à leur famille.
Lors de son baccalauréat en sciences infirmières, elle a rencontré la professeure Geneviève Roch, avec qui elle a réalisé ses stages de recherche et sa maîtrise portant sur l’influence de l’éducation prénatale sur l’allaitement. Elle a présenté les résultats de ses travaux dans de nombreux congrès provinciaux, nationaux et internationaux et a été récipiendaire de plusieurs bourses d’excellence. Parallèlement, elle s’est impliquée dans le projet sur les meilleures pratiques en hémato-oncologie pédiatrique dans lequel s’inscriront ses études doctorales. Dans son cheminement à la Faculté des sciences infirmières, elle a pris part à diverses activités d’enseignement et d’accompagnement étudiant, tout en travaillant comme infirmière.
Depuis 2022, elle est membre du Comité intersectoriel étudiant des Fonds de recherche du Québec, où elle prend part aux activités et travaux visant à promouvoir le rayonnement de la relève en recherche. Cette implication a fait suite à des années de bénévolat auprès d’enfants et de leur famille en établissement de santé. Elle a aussi été bénévole au sein d’un organisme communautaire de soutien à l’allaitement. Forte de son vécu professionnel, communautaire et de ses expériences personnelles comme mère et aidante naturelle, il fut instinctif pour elle de s’engager dans un projet de recherche qui peut être utile aux infirmiers ou infirmières exerçant en hémato-oncologie pédiatrique ainsi qu’aux familles qui bénéficient de leurs soins.
Son doctorat vise à évaluer l’impact d’un module avec formation par jeu vidéo pour infirmiers et infirmières d’hémato-oncologie pédiatrique, construit à partir des préoccupations des familles, des équipes cliniques et des gestionnaires. Son projet cherche aussi à évaluer l’acceptabilité, la pertinence et la faisabilité du processus d’implantation de ce module. Marie-Violaine espère avant tout contribuer à l'amélioration de la qualité des soins et services offerts aux enfants et familles vivant avec le cancer.
Aurélie Lacouture, étudiante au doctorat en médecine moléculaire dans l'équipe du Professeur Étienne Audet Walsh
Passionnée de biologie, Aurélie a commencé son parcours universitaire en France. Elle est devenue accro à la recherche en laboratoire durant ses stages de Master dans le laboratoire du Dr Santamaría qui travaille sur le cancer du poumon où elle a pu fai re ses premiers pas en recherche. Déterminée à faire un doctorat, elle n’a pas hésité à traverser l’atlantique afin de rejoindre le jeune laboratoire dynamique du Professeur Étienne Audet-Walsh. Elle a effectué une maîtrise avec un passage accéléré au doctorat afin de développer ses travaux sur la compréhension du métabolisme de la glande mammaire, un sujet encore peu étudié.
Durant sa maîtrise, elle a développé un modèle de culture primaire de cellules épithéliales de glande mammaire aussi bien en deux- qu’en trois-dimensions (dit organoïdes). Les organoïdes récapitulent les structures clés de la glande. Avec ce modèle, elle a pu démontrer un nouveau rôle du récepteur aux estrogènes alpha dans cet organe. En effet, jusque-là très connu pour son rôle dans le développement de la glande ou dans le cancer du sein, son impact en tant que modulateur du métabolisme n’était pour le moment pas connu. Travaillant toujours sur le métabolisme de cette glande elle s’est ensuite intéressée à l’impact potentiel que pouvait avoir des perturbateurs endocriniens comme le bisphénol A, travaux qui ont été publié au cours de l’été 2023. Féministe convaincue, elle est heureuse que ses travaux puissent un jour contribuer à améliorer la santé des femmes dans le monde. Elle collabore également activement au projet de ses collègues jonglant ainsi entre sein et prostate, deux organes extrêmement influencés par les hormones. Elle aime participer à des événements grand public afin de démontrer les ressemblances aussi bien morphologiques que fonctionnelles qu’il existe entre ses deux organes et participer à la communication autour des cancers qui s’y rattachent.
En septembre 2020, elle a rejoint RÉAGIR, un réseau de pair.es aidant.es pour les étudiant.es en recherche afin de promouvoir l’importance de la santé mentale, un sujet qui lui tient particulièrement à cœur. Présidente de l’association pour la deuxième année, elle espère contribuer à sa façon, à favoriser la discussion autour de la santé mentale des étudiant.es en recherche afin d’améliorer les conditions de ses pair.es et venir en aide à celles et ceux qui en ont besoin. Passionnée de jeux vidéo, d’animés et surtout de Star Wars, elle adore passer son temps libre avec son mari et son chat bien installée dans son canapé avec une tasse de thé et un bon tricot. Approchant de la fin de son doctorat, elle est maintenant en pleine réflexion sur la suite de sa carrière. Sa certitude c’est qu’elle sera chercheuse.